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Café Olimpico, Mile End
Café Olimpico, Mile End

Par David Groves

Pour ma présentation sur l’urbanisme moderne, j’ai choisi de discuter un sujet un peu particulier – l’interaction entre les communautés artistiques et l’embourgeoisement. Comment est-ce qu’on peut protéger nos communautés artistiques et les quartiers qui les soutiennent des effets négatifs d’embourgeoisement ? Une organisation à but non-lucratif montréalaise, Pied Carré, a potentiellement trouvé une solution.

Le Mile End est un quartier de Montréal. C’est un endroit vibrant et verdoyant avec une histoire riche et dynamique et des bars et restaurants excellent. C’est aussi, selon le gouvernement du Canada, le quartier plus artistique au Canada. Les artistes du Mile End, comme le bande Arcade Fire ou le réalisateur Xavier Dolan sont fameux à l’échelle mondiale. Travaillant en anglais ou en français, les artistes canadiens sont attirés par le quartier.

Il y a plusieurs raisons pourquoi le Mile End est devenu l’épicentre d’art Canadien. Montréal est une ville plein des jeunes (il y a beaucoup d’universités et écoles techniques) avec une grande histoire artistique. La ville aussi favorise les créateurs en accueillant divers festivals artistiques. Le Mile End bénéfice de cette attitude municipale pro-artiste, mais se distingue des autres quartiers avec des loyers très, très modérés. Autrefois un centre pour l’industrie du vêtement, le Mile End est maintenant plein des vieux usines et autres immeubles que des artistes, intelligemment, ont converti en studios. Alors vous pouvez louer un studio et un appartement à proximité sans payer beaucoup. Pour les artistes indépendants, c’est un paradis.

Dans le monde d’urbanisme, il est bien connu que la présence d’un classe artistique ou bohémienne est un avantage énorme pour une ville. Il donne aux touristes une raison de visiter ; il crée des nouvelles entreprises et industries ; il participe à l’embellissement des espaces publiques ; et il contribue au sens du bien-être et de fierté municipale des citoyens.

Mais il apporte aussi des défis. Notamment, l’embourgeoisement, le procès par lequel un quartier ou une ville transforment en face à un afflux de gens bourgeoises. Les artistes transforment un quartier, et en le transformant, ils le rendent attrayant à de nouvelles personnes et entreprises. Cette attraction peut avoir des effets négatifs pour la communauté, notamment sur le prix de l’immobilier et le coût de loyer. On peut utiliser, comme exemple, Brooklyn, ou une renaissance culturelle a conduit à une explosion dans le coût de loyer. L’effet éventuel de cette explosion : ni les gens qui habitaient originellement dans le quartier ni les artistes qui ont crée la renaissance peuvent continuer à payer. Peu par peu, ils disparaissent du quartier, remplacés par la bourgeoisie, et le quartier perd son caractère unique.

Il y a beaucoup de gens à Montréal qui ne veulent pas que le Mile End devienne un autre Brooklyn. Ils savent que pour le Mile End de rester créatif et artistique, les artistes doivent être protéger. Alors, quand une entreprise ontarienne a acheté un des vieux édifices du Mile End qui a été converti en une série de studios, tout le monde s’attendait au pire. Heureusement, Pied Carré, une organisation à but non-lucratif qui lutte pour les artistes, a mobilisé. En premier lieu, il a convaincu le conseil municipale de Montréal de prohibera le développement des vieux édifices du Mile End pour des « grandes entreprises ». Ensuite, il a négocié un accord entre les artistes qui louent dans l’édifice et le nouveau propriétaire de fixer le loyer pour les trente prochaines années. Sans la possibilité de développer l’immeuble, le nouveau propriétaire n’avait aucune raison de dire non. Et avec cela, les artistes ont été sauvés.

La solution que Pied Carré a trouvée – une combinaison de la réglementation municipale et la négociation collective – est prometteuse. En garantissant que les artistes peuvent continuer à travailler, Pied Carré et le conseil municipal de Montréal ont protégé le caractère unique du Mile End. Ils ont aussi donné un modèle aux autres villes qui cherchent une façon d’arrêter les forces destructives du marché, tout en bénéficiant de la présence d’une communauté artistique. À mon avis, comme une attaque contre l’embourgeoisement, c’est un bon point de départ.

Le Mile End

Le Mile End

Tag(s) : #Urbanisme
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