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Oscar Niemeyer a été un des plus célèbres architectes et designer brésilien. Il est connu par tous dans le monde grâce à son appartenance au mouvement d’architecture moderne, mais plutôt grâce à son style propre avec des courbes et des formes pas trop traditionnelles. À son avis, comme il a dit dans un entretien avec Édouard Bailby : « Alors que l'angle doit sépare, divise, j'ai toujours aimé les courbes, qui sont l'essence même de la nature environnante ».
Oscar Niemeyer a perçu toujours son indépendance artistique. Dans sa jeunesse, il a eu une formation classique dans l’École Nationale des Beaux-Arts à Rio de Janeiro, mais, dans ses premières années comme architecte, il était plutôt intéressé par le style moderniste du français Le Corbusier. Donc, il y a recherché des agences d’architecture moderniste au Brésil, où il pourrait développe sa passion. Il est, alors, devenu stagiaire d’une agence très moderne et très connu à Rio de Janeiro.
En 1940, quand le maire de Belo Horizonte, Juscelino Kubitschek, lui a confié la réalisation du complexe de Pampulha, avec la construction de l’église Saint-François d’Assise, il a une nouvelle fois été original et indépendant dans sa création. L’église, avec des courbes et de style baroque, marquait une rupture avec le style international de Le Corbusier, qui, à son tour, aimait les angles. A l’époque, Niemeyer a dit avoir voulu « tropicaliser » le style du maître.
Dans les années 50, Niemeyer a pu imprimer son originalité dans une œuvre monumental. Juscelino Kubitschek, autant que président de la République, a décidé de construire une nouvelle capitale pour le Brésil et Oscar Niemeyer a réalisé les principaux bâtiments publics, toujours avec son style unique. Avec sa participation dans ce projet grandiose, Oscar Niemeyer est devenu connu dans tout le monde.
Malheureusement, avec l’ascension de la dictature militaire au Brésil et les persécutions aux communistes, Oscar Niemeyer part en exil en France en 1967. Mais il n’a pas arrêté de construire ses œuvres magnifiques. Grâce à une autorisation du Général de Gaulle, il pourrait exercer sa profession dans le territoire français et donc il dessine plusieurs édifices, comme le siège du Parti communiste français, place du Colonel-Fabien à Paris, le siège du journal L'Humanité à Saint-Denis, ou encore la Maison de la culture au Havre.
Après la dictature militaire, il est revenu au Brésil et, en 1988, il est lauréat avec de prix Pritzker pour son œuvre à Brasília, la plus grand et la plus magnifique entre toutes. Oscar Niemeyer est mort le 5 décembre 2012, soit dix jours avant ses 105 ans.
Après la mort de l’architecte, le journal Le Figaro a publié un article en disant : « Du jour où Le Corbusier dit à Oscar Niemeyer que «l'architecture, c'est de l'invention», l'architecte brésilien en fit sa règle. Il serait donc créateur d'une architecture neuve. Il ne fut pas seul dans l'émergence du modernisme à la brésilienne. Mais, en raison de l'importance de l'œuvre, de la stature du personnage, on fit de Niemeyer la figure principale de l'aventure architecturale du XXe siècle dans ce pays. Idéaliste et communiste convaincu, il aspirait aussi à un monde plus heureux. Il était devenu un mythe. »
Oscar Niemeyer se distingue surtout grâce à la liberté de ses formes, dessinées d'un trait linéaire. Les courbes légères et harmonieuses dans tous ses bâtiments sont des traces uniques. L’architecte des courbes a recherché pendant toute sa vie pour l’indépendance de style artistique et grâce à cette originalité de création, il est devenu l’artiste le plus représentatif du moderne et original sentiment artistique brésilien.
L’église Saint-François d’Assise; le Congrès National, à Brasilia; et la Maison de Culture du Havres, en France.